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mercredi 22 décembre 2010

Ma vie béninoise


Mon camion devant chez moi:



Impressions diverses :

La chaleur humaine béninoise est bien connue et elle se vérifie souvent. Ce qui est sympa c’est souvent une forme d’attention à l’autre très présente. Par exemple, si j’arrive dans un endroit, les gens vont faire tout possible (Tient « tout possible » est aussi une expression très usité ici) pour trouver une chaise pour que je puisse m’asseoir, quitte à me donner la leur.


L’autre jour aussi, je m’apprête à sortir et quand ma voisine voit ça elle me dit « attend, tu n’es pas bien coiffé, je vais te coiffer ». Et la voilà qui va chercher son peigne pour me coiffer. Sympa comme réaction.


De la même manière, je sors le camion de chez vital. Je m’arrête pour refermer le portail quand cinq enfants de l’école en face sont déjà en train de fermer tout ça.

Et puis ici bien sur, tout se négocie. Cela va du prix de l’essence qu’on peut négocier un peu au prix des objets d’art qu’il faut par contre négocier énormément. Et puis bien sur le prix des zens (taxi moto). Les rares prix fixes sont ceux du taxi Porto-cotonou ou les bières dans les buvettes. Car même les plats dans un petit maquis peuvent se négocier.


Petites expressions béninoises :

En dehors des expressions propre au Bénin ou disons à l’Afrique francophone, les béninois utilise des expressions française dont certaines ne sont plus guère usuelle en France. Prenons quelques exemples :

« Je n’en disconvient pas ». Lors que tu discute avec quelqu’un souvent il dit cela pour exprimer qu’il est d’accord avec toi mais..

Une expression de bon français qui n’est je crois, plus guère utilisé que par une certaine élite.

Tout comme cette expression :

« Ca te scie bien ». Un béninois me dit ça concernant mon style avec ma moto.

Pour ce qui est des expressions béninoises, on a par exemple « ou bien », expression que la plupart des béninois mettent à la fin de chaque phrase ou presque comme pour que tu confirmes ce qu’ils viennent de dire. Mais aussi « en même temps » Je pense cela mais en même temps je ne suis pas d’accord avec tel chose ». Ils utilisent cela très souvent.

Pour confirmer à quelqu’un qu’on l’écoute bien lorsqu’il nous parle on dit « c’est ça » ou « hein hein » Le « c’est ça » n’est pas une marque de réticence à l’égard de ce qui est en train d’être dit mais au contraire une confirmation.

Lorsque vous arrivé à un endroit également, les gens vous souhaite « bonne arrivé ». Petite expression sympa que votre voisine par exemple peut vous dire cinq fois dans la journée si vous rentrez vous cinq fois.

Il y a aussi le « tu es là ». Un ami passe vous voir, vous dit bonjour et vous demande « tu es là ». Je réponds souvent en rigolant que je ne suis pas là ou que je suis là mais mon esprit est ailleurs. Ce qui les fait rire le plus souvent.

Mais l’expression qu’on entend le plus souvent c’est les enfants qui chante à chaque fois qu’on les voit « yovo yovo bonsoir, ca va bien merci ». C’est assez sympa mais répétitif à force. Moi je leur répond souvent « mi na no y yovo, na ni thibaut » ce qui veut dire je ne m’appelle pas yovo, je m’appelle thibaut » donc de plus en plus les enfant me dise «bonsoir Thibaut ».


Vital qui s'essaye au kite:

Diverses situations portent parfois à rire. Par exemple, je vois souvent mon voisin qui se ballade avec son mouton en laisse. Alors je viens le voir et je lui dis « tu sors ton mouton , il est réservé pour la fête ? » Et il me dit, « oui je le balade, je le garde pour la prochaine tabaski. Tout comme l’autre jours, je rentre chez moi vers deux heures du matin quand je vois une moto suivi par un bouc qui court derrière. Je me demande ce que c’est et on me dit « oh rien, il rentre chez lui et son bouc le suit ».


Ma voisine et ses deux enfants:

vendredi 17 décembre 2010

En route vers le Benin


Le camion des français qui ont fait le tour de l'Afrique:


Vendredi:

Je rencontre mes voisins de l’hôtel qui sont dans un magnifique camion Iveco 4X4, tout équipé et tout décoré. C'est un couple de retraité français qui sont parti faire tout le tour de l’Afrique avec leur camion. Du coup après l’Afrique de l'ouest,ils sont descendu jusqu'à l'Afrique du sud et remonté coté est jusqu'au Kenya. Puis ils ont fait le chemin en sens inverse mais en coupant à travers l’Afrique au niveau de la Mozambique. Sacré tour quoi. Il sont sur la route depuis 5 ans mais en fait il rentre tous les six mois pour passé l'été en France. Je reprend la route direction Fada Nioro et m'arrête dans cette petite bourgade à 150km de la frontière béninoise

Les champs de coton du Burkina:

Un village au nom évocateur...


Samedi:

Je pars assez tôt (enfin 9 heures) en direction du bénin. Plus que 150km avant la frontière. La route est droite et excellente. Je passe la frontière du Burkina sans souci et rentre au bénin après quelques contrôles de routines classique.

J'arrive dans la petite ville de Tangueta et je prend de l'essence chez un jeune marchand au bord de la voie. 400Frs cfa le litre, ça change des 692 francs Cfa du Burkina. Du coup je lui demande si il n'y a pas un coin ou se baigner à coté. Il me dit qu'il va me conduire, de toute façon, je lui ai acheté toute son essence (25 litres) donc sa journée est finie. On trouve une petite chute avec un petit lac. Parfait pour se rafraichir. Je lui demande s'il ne connaît pas Agnès, la femme qui était ma guide lors de ma visite dans le parc de Penjari.


Les chutes ou l'on s'est baigné:


Il me dit la connaître et après quelques recherches je la retrouve. Très contente de me revoir, elle me dit habité maintenant à Porto Novo et cherche à y ouvrir un restaurant. Elle aller prendre le bus pour aller à Porto Novo.


Sortie de Tanguetta:


Du coup je lui propose de l'emmener. Après avoir charger sa grosse valise, sa petite cuisinière, deux canards et trois poules, nous voilà parti pour Natitingou, 50km plus loin ou habite sa sœur. On passe la nuit chez elle avec ses quatre enfants.



Un véhicule pour le moins bien chargé:



Agnès:


Dimanche:


Départ à 9h pour faire les 600km qui me reste pour arriver à porto novo. On s'arrête sur la route pour acheter des chaises longues faites en bois et en ficelles. Elle sont très jolie et confortable. En plus à 2000frs la chaise, on ne se ruine pas


On s'arrête également prendre de l'iniam, des pastèques, des tomates, du gari (farine de manioc) et des graines de sésames. Bref tout ce qu'on trouve beaucoup moins cher dans le nord. D’où l'idée d'y aller de temps en temps ramener des affaire pour les vendre ici.


La route est bonnes et on continue avec nos 50 kg de marchandises et nos 5 volailles qui se font entendre à chaque gros trous sur la route. C'est assez cocasse comme situation.








On s'arrête à Pobe (70km de porto novo) pour manger et Agnès croise par hasard un viel ami à lui. Très content de la voir, il repars en payant toutes nos consommations (nourriture et boissons). Sympa tout de même.


On arrive à destination à 22h et après avoir déchargé toutes les affaires chez elle et pris une douche je m'en vais voir rapidement ma belle que je trouve en train de dormir. Elle se réveille tout étonné de me voir ici. Ne pensant pas me voir avant mercredi.



Les jours suivants:


Je retrouve ma moto et profite des pistes du bénin. Les enfants sont toujours dans les rues en train de dire « yovo yovo bonsoir, ca va bien merci »