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mercredi 22 décembre 2010

Ma vie béninoise


Mon camion devant chez moi:



Impressions diverses :

La chaleur humaine béninoise est bien connue et elle se vérifie souvent. Ce qui est sympa c’est souvent une forme d’attention à l’autre très présente. Par exemple, si j’arrive dans un endroit, les gens vont faire tout possible (Tient « tout possible » est aussi une expression très usité ici) pour trouver une chaise pour que je puisse m’asseoir, quitte à me donner la leur.


L’autre jour aussi, je m’apprête à sortir et quand ma voisine voit ça elle me dit « attend, tu n’es pas bien coiffé, je vais te coiffer ». Et la voilà qui va chercher son peigne pour me coiffer. Sympa comme réaction.


De la même manière, je sors le camion de chez vital. Je m’arrête pour refermer le portail quand cinq enfants de l’école en face sont déjà en train de fermer tout ça.

Et puis ici bien sur, tout se négocie. Cela va du prix de l’essence qu’on peut négocier un peu au prix des objets d’art qu’il faut par contre négocier énormément. Et puis bien sur le prix des zens (taxi moto). Les rares prix fixes sont ceux du taxi Porto-cotonou ou les bières dans les buvettes. Car même les plats dans un petit maquis peuvent se négocier.


Petites expressions béninoises :

En dehors des expressions propre au Bénin ou disons à l’Afrique francophone, les béninois utilise des expressions française dont certaines ne sont plus guère usuelle en France. Prenons quelques exemples :

« Je n’en disconvient pas ». Lors que tu discute avec quelqu’un souvent il dit cela pour exprimer qu’il est d’accord avec toi mais..

Une expression de bon français qui n’est je crois, plus guère utilisé que par une certaine élite.

Tout comme cette expression :

« Ca te scie bien ». Un béninois me dit ça concernant mon style avec ma moto.

Pour ce qui est des expressions béninoises, on a par exemple « ou bien », expression que la plupart des béninois mettent à la fin de chaque phrase ou presque comme pour que tu confirmes ce qu’ils viennent de dire. Mais aussi « en même temps » Je pense cela mais en même temps je ne suis pas d’accord avec tel chose ». Ils utilisent cela très souvent.

Pour confirmer à quelqu’un qu’on l’écoute bien lorsqu’il nous parle on dit « c’est ça » ou « hein hein » Le « c’est ça » n’est pas une marque de réticence à l’égard de ce qui est en train d’être dit mais au contraire une confirmation.

Lorsque vous arrivé à un endroit également, les gens vous souhaite « bonne arrivé ». Petite expression sympa que votre voisine par exemple peut vous dire cinq fois dans la journée si vous rentrez vous cinq fois.

Il y a aussi le « tu es là ». Un ami passe vous voir, vous dit bonjour et vous demande « tu es là ». Je réponds souvent en rigolant que je ne suis pas là ou que je suis là mais mon esprit est ailleurs. Ce qui les fait rire le plus souvent.

Mais l’expression qu’on entend le plus souvent c’est les enfants qui chante à chaque fois qu’on les voit « yovo yovo bonsoir, ca va bien merci ». C’est assez sympa mais répétitif à force. Moi je leur répond souvent « mi na no y yovo, na ni thibaut » ce qui veut dire je ne m’appelle pas yovo, je m’appelle thibaut » donc de plus en plus les enfant me dise «bonsoir Thibaut ».


Vital qui s'essaye au kite:

Diverses situations portent parfois à rire. Par exemple, je vois souvent mon voisin qui se ballade avec son mouton en laisse. Alors je viens le voir et je lui dis « tu sors ton mouton , il est réservé pour la fête ? » Et il me dit, « oui je le balade, je le garde pour la prochaine tabaski. Tout comme l’autre jours, je rentre chez moi vers deux heures du matin quand je vois une moto suivi par un bouc qui court derrière. Je me demande ce que c’est et on me dit « oh rien, il rentre chez lui et son bouc le suit ».


Ma voisine et ses deux enfants:

vendredi 17 décembre 2010

En route vers le Benin


Le camion des français qui ont fait le tour de l'Afrique:


Vendredi:

Je rencontre mes voisins de l’hôtel qui sont dans un magnifique camion Iveco 4X4, tout équipé et tout décoré. C'est un couple de retraité français qui sont parti faire tout le tour de l’Afrique avec leur camion. Du coup après l’Afrique de l'ouest,ils sont descendu jusqu'à l'Afrique du sud et remonté coté est jusqu'au Kenya. Puis ils ont fait le chemin en sens inverse mais en coupant à travers l’Afrique au niveau de la Mozambique. Sacré tour quoi. Il sont sur la route depuis 5 ans mais en fait il rentre tous les six mois pour passé l'été en France. Je reprend la route direction Fada Nioro et m'arrête dans cette petite bourgade à 150km de la frontière béninoise

Les champs de coton du Burkina:

Un village au nom évocateur...


Samedi:

Je pars assez tôt (enfin 9 heures) en direction du bénin. Plus que 150km avant la frontière. La route est droite et excellente. Je passe la frontière du Burkina sans souci et rentre au bénin après quelques contrôles de routines classique.

J'arrive dans la petite ville de Tangueta et je prend de l'essence chez un jeune marchand au bord de la voie. 400Frs cfa le litre, ça change des 692 francs Cfa du Burkina. Du coup je lui demande si il n'y a pas un coin ou se baigner à coté. Il me dit qu'il va me conduire, de toute façon, je lui ai acheté toute son essence (25 litres) donc sa journée est finie. On trouve une petite chute avec un petit lac. Parfait pour se rafraichir. Je lui demande s'il ne connaît pas Agnès, la femme qui était ma guide lors de ma visite dans le parc de Penjari.


Les chutes ou l'on s'est baigné:


Il me dit la connaître et après quelques recherches je la retrouve. Très contente de me revoir, elle me dit habité maintenant à Porto Novo et cherche à y ouvrir un restaurant. Elle aller prendre le bus pour aller à Porto Novo.


Sortie de Tanguetta:


Du coup je lui propose de l'emmener. Après avoir charger sa grosse valise, sa petite cuisinière, deux canards et trois poules, nous voilà parti pour Natitingou, 50km plus loin ou habite sa sœur. On passe la nuit chez elle avec ses quatre enfants.



Un véhicule pour le moins bien chargé:



Agnès:


Dimanche:


Départ à 9h pour faire les 600km qui me reste pour arriver à porto novo. On s'arrête sur la route pour acheter des chaises longues faites en bois et en ficelles. Elle sont très jolie et confortable. En plus à 2000frs la chaise, on ne se ruine pas


On s'arrête également prendre de l'iniam, des pastèques, des tomates, du gari (farine de manioc) et des graines de sésames. Bref tout ce qu'on trouve beaucoup moins cher dans le nord. D’où l'idée d'y aller de temps en temps ramener des affaire pour les vendre ici.


La route est bonnes et on continue avec nos 50 kg de marchandises et nos 5 volailles qui se font entendre à chaque gros trous sur la route. C'est assez cocasse comme situation.








On s'arrête à Pobe (70km de porto novo) pour manger et Agnès croise par hasard un viel ami à lui. Très content de la voir, il repars en payant toutes nos consommations (nourriture et boissons). Sympa tout de même.


On arrive à destination à 22h et après avoir déchargé toutes les affaires chez elle et pris une douche je m'en vais voir rapidement ma belle que je trouve en train de dormir. Elle se réveille tout étonné de me voir ici. Ne pensant pas me voir avant mercredi.



Les jours suivants:


Je retrouve ma moto et profite des pistes du bénin. Les enfants sont toujours dans les rues en train de dire « yovo yovo bonsoir, ca va bien merci »


samedi 27 novembre 2010

Ouagadougou...

Du jeudi 25 novembre au jeudi 2 décembre:

En attendant mon visa, je profite pour me balader dans Ouagadougou. C'est une ville bouillonnante. Du monde de partout, une circulation assez bordélique mais les choses se passent bien. Le soir je fais une petite projection ciné ce qui me permet de tester mon groupe électrogène. ça tombe bien, ça fait un peu d'animation pour le gardien de l’hôtel.


Malheureusement, une surtension, grille le transfo du vidéoprojecteur. Je m'empresse donc d'aller trouver un réparateur le lendemain et pour 6 euros, tout est réparé. C'est quand même pratique de ne pas tout changé à chaque fois qu'une petite pièce est cassé.


Je vais faire un tout au marché et achète des tomates et des oignons. Un kg de tomate coute un peu moins d'un euros. Au supermarché, je trouve également des tomates mais à 12 euros le kg. Je demande si ce n'est pas une erreur et bien non, on me répond que c'est parce que ce sont des tomates qui viennent d'ailleurs. A ce prix la de toute façon, je me demande bien qui achète ça.



Le camion en mode campement:

Le plus souvent je mange dans les petits maquis. C'est bon marché et cela permet de rencontrer du monde. Comme c'est les élections en cote d'ivoire, il y a pas mal de discussions politiques et la plupart des burkinabé sont bien au courant. D'ailleurs le président Blaise Compaoré vient d'être réélu ici avec plus de 80% des voix. Comme me dit un burkinabé, c'est le voté mangé qui marche bien. C'est à dire, on te donne 1000 francs (1,5euros) pour aller voter pour le candidat. Bon ça fait juste 23 ans qu'il est là donc...


Les repas sont plutôt bons.Pour vous donner une idée, un plat de spaghetti ou de riz à la viande coute 500 frc CFA (85 cent d'euros) et un coca 50cl 400 frs CFA (70 cents d'euros). Donc autant en profiter...




Mercredi 24 novembre


Après un brin de ménage et de lessive (et oui il faut bien de temps en temps), je reprend la route direction Ouagadougou. La route est bonne est les paysages sympa. Malheureusement j'écrase un petit chiot sur la route qui déboule sous mes roues. Je m'arrête dans un petit hôtel qui me donne accès gratuitement a ces toilettes. Le soir je mange au petit resto de l’hôtel et après le repas je demande au deux clients présents et aux serveuses si ça leur dit de regarder un film avec le vidéoprojecteur. Nous voilà donc parti pour un bon film en direct du resto de la brousse avec des clients ravi de profiter de l'animation et moi du courant...



Jeudi 25 novembre:


Réveil à 7h par un policier qui frappe à la porte et me demande les papiers du véhicule. Il m'invite par la suite à venir chercher tout ça au commissariat à coté. J'y vais donc de suite. Après 10 mn le chef arrive et part dans son bureau vérifié tout ça. Au bout d'une demi heure je m'impatiente et demande à le voir. On me dit de me patienté, qu'il viendra quand il aura finit. Une heure après, j'en ai marre et je rentre dans le commissariat et frappe à sa porte. Monsieur le commissaire finit sa vérification. Soit disant pour vérifier si je ne suis pas sur un avis de recherche. Je lui demande alors si il y a des blancs sur son avis de recherche et il me répond que non.... Alors pourquoi ça prend autant de temps? Mystère.... Bref, il sort et engueule ses policiers de m'avoir laissé rentré. Eux même me remonte les bretelles une fois leur chef parti. Enfin quand même une heure et demi pour vérifier un passeport et une carte grise; il faut pas abuser quand même.


Je reprend donc la route après un petit déjeuner pris dans un cafétéria. Arrivé à Ouagadougou, je croise une voiture du lyonnais. ON discute et décide de manger ensemble. C'est rigolo car ils ont tracté les trois français en camion que j'ai rencontré à Niorro la frontière malienne. Le monde est petit. On va ensemble chercher notre visa de l'entente. Un visa qui permet d'aller au bénin, au togo, au niger, au burkina et en cote d'ivoire pour seulement 38euros.


Il faudra bien sur revenir le lendemain car le dépôt des dossier se fait le matin. Après quelques recherches, je trouve un hôtel qui accepte gratuitement les campings car. Cool.




Vendredi 26 novembre:


Mission visa. Après avoir récupérer un mandat western union, je vais faire mon visa mais malheureusement celui ci ne sera pas prêt avant lundi. J'en profite pour me balader dans Ouagadougou et voir le marché des artisans

mardi 23 novembre 2010

Direction Ouaga


Dimanche 21 novembre:


Départ en direction du Burkina faso. Je prend la route en fin de matinée et à la sortie de la ville, je prend deux stoppeurs qui sont en fait des jeunes apprenti soldat. Au moins j'ai un accompagnement sécurisant. En mauritanie, on m'a souvent proposé de m'accompagner mais c'était contre monnaie sonnante et trébuchante. Plus loin sur la route, je m'arrête un moment et un homme avec ses deux enfants me demande si je peux les amener jusqu'au prochain village. Ce sera donc chose faite. Mon camion commence sa carrière de taxi brousse. Mais c'est plutôt taxi dépanne pour le moment.




Transport du coton:


J'arrive a Koutiale à 150 km de la frontière du Burkina Faso. Je demande un camping mais c'est un mot inconnu ici. Auberge fonctionne mieux. Je me retrouve dans une la cours d'une maison privé assez luxueuse et je demande si je peux rester là pour la nuit et prendre un peu d'électricité pour brancher mon ordi. Pas de problème. Petite session vidéo projection dans le camion donc.



Le transport de marchandise fait aussi accessoirement transport de personne:



Lundi 22 novembre:

Départ pour la frontière du Burkina. Comme d'habitude il faut passer le triptyque douane, police, gendarmerie. Un héritage français surement mais pas le meilleur.

Je passe devant la police et ces messieurs sont en train de manger. De la vitre de mon camion je leur souhaite bon appétit et demande. « Vous avez besoin de quoi? » Un policier me répond « la boisson seulement ». « désolé je n'en ai pas mais au niveau des papiers il vous faut quelque chose ». Et le policier de me répondre avec le sourire « non c'est bon, passe seulement ».

Ah si seulement tout les contrôles étaient aussi simple que ça. Le passage de la frontière se passe sans souci. Les burkinabé sont certainement les plus cool et les plus sérieux de tous ceux que j'ai rencontré sur ma route.

Je trace la route jusqu'à Bobo dialoso ou je m'arrête pour dormir.





Mardi 23 Novembre:

Petite balade dans bobo et menu réparation pour le camion. Mon klaxon fonctionner par intermittence. Je trouve donc un mécano qui me règle ça rapidement. Et puis mon soufflet de cardan est cassé depuis un moment. Un mécano me change ça rapidement et sans souci.




Un petit village malien sur le bord de la route:




lundi 15 novembre 2010

Bamako


Lundi 15 Novembre:


Toujours en quête d'argent, j'ai mon père par internet qui doit me faire un mandat wester union.
Manque de chance, ça ne marche pas pour le moment. Quatre heures plus tard, idem. Heureusement, je trouve des français à qui je demande conseil pour mon souci. Et finalement je leur fait un chèque de trente euros et ils me donnent l'équivalent en liquide.

Ca me laisse de quoi voir venir. Mes amis de route français viennent manger au restaurant ou je suis. Quel surprise, on se retrouve sans même un coup de téléphone. Cool.
Je me met alors à la recherche d'une petite auberge. Je me retrouve à l'auberge natangui tenu par un belge marié à une malienne. Ambiance sympa et piscine. Cool ca fait du bien un peu de fraicheur. Je dormirai donc dans mon camion sur le parking mais pourrait profiter des commodité de l'auberge. Pour 2500frs CFa par jour environ 4 euros, c'est plutôt bien.










Mardi 16 novembre:

Journée tranquille. Western Union marche enfin et je peux donc récupérer mon argent nécessaire à la suite du voyage. Après un petit repas dans un maquis du coin, je vais à l'ambassade du Burkina faso. Comme demain c'est la fête de la tabaski (fête du mouton), ils ont fermé à 14h. et en plus demain ils seront fermé toute la journée. Je vais faire un tour en ville vers le marché des artisans qu'on m'a indiqué. Quel idée....Des bouchons pas possible avec des gens de partout, des scooters, des carrioles à bras, des moutons, etc. Bref une heure pour faire un km.

Je retourne donc à l'auberge et profite de la piscine...

Mardi 19 novembre:


Le soir c'est la fête à l’auberge, sali, la patronne a fait venir ses amis musiciens. Petit concert live de musique malienne avec deux guitares une calebasse et une cora autour de la piscine. Je rencontre pas mal de gens qui passent à l'auberge. C'est une vraie galerie de personnage. Il y a d'abord ce jeune français qui vit ici depuis plus d'un an et qui sort avec une malienne marié à un vieux toubabe qui l'enferme a moitié chez lui. Il s'est fait volé sa moto et son argent un soir à 3h du matin et cherche une solution pour pouvoir rentrer en France. Et puis aussi ce français qui chante avec les maliens qui habite ici depuis deux mois. Un ancien logisticien de médecin du monde et d'autres grosses ONG dégouté du fonctionnement de ces structures. Parti pour dépression et qui vit ici grâce à l'AH. Il a le syndrome des jambes qui ne dorment jamais et doit prendre des médicament et de l'alcool pour arriver à trouver le sommeil. Je croise aussi un tchèque venu ici en voiture et qui vient d'acheter une 125 chinoise et qui compte remonter avec en France accompagné de sa copine.

Et puis bien sur les maliens qui travaillent ici ou sont de passage. Par exemple, ce musicien qui joue de la Cora et qui m'explique que son travail est de fabriqué ces instruments et qu'il a beaucoup de commandes de musiciens professionnel français.


Bref des rencontres sympa avec des gens haut en couleur comme on peut dire. Enfin des histoires de vie pas simple mais toujours passionnantes.


Mercredi 20 novembre:


Aujourd'hui c'est la fête de la tabaski. Raphaeal, le responsable de l'auberge nous invite donc à manger le mouton. Très bon repas en plusieurs étapes. On passe l'après midi tranquille à l'auberge. Le soir on sort prendre un verre en ville et découvrir un peu la vie nocturne bamakoise. C'est très sympa. Les filles sont plutôt habillé à l'européenne et très sexy. Même un peu trop maquillé et provocante à mon goût.


Mali


Samedi 13 novembre:

Après une bonne nuit de sommeil sans souci dans mon camion qui tient sur crik, lorsque je me réveille les mécanos sont déjà là. Un troisième homme est venu leur prêter main forte. Il remonte la boite avec moins de difficulté que la veille et pendant qu'il s'occupe à remonter le cardan et la rotule de direction, je pars à la ville pour faire du change. Le mécano me prête gentiment sa veille moto. Après une dizaine de bureau de change fait, je reviens sans avoir changer quoi que ce soit car le taux est particulièrement bas. Ils me propose de 320 à 350 oubia pour un euros. Alors qu'a titre de comparaison, à Nouakchott, on était à 380-390. A mon retour tout est fini et miracle, ça marche à merveille. L'épicier du coin avec qui j'ai déjà pas mal discuter me propose de m'amener chez quelqu'un qu'il connait. Après un moment de discussion, j'arrive à changer mes derniers euros à 360 oubia. La discussion sur le prix de la réparation commence. Il veut donc 40 000 oubia ce qui fait environ 110 euros. J'arrive à descendre jusqu'à 34000 Oubia. De toute façon je n'ai que 38000 avec moi. Il me reste donc environ 10 euros pour la suite. La route est assez bonne jusqu'à la frontière. Je passe la frontière sans souci. C'est quand même beaucoup plus facile que pour rentrer en Mauritanie. Les douaniers sont allongé devant leur case et regarde vite fait les papiers.






Arrivé à Nioro je dois passer à la douane, une autre, pour avoir un laisser passé. Il me demande 10 000cfa, 15euros pour le papier. Comme je n'ai pas cet argent, je m'en vais en ville voir si un distributeur accepte ma carte bleu. Évidemment, impossible de retirer de l'argent. Je me pose donc à coté d'un camion sur le bord de la route. Ce sont trois français sympa qui reviennent d'un voyage au mali et au Burkina Faso. Petite soirée sympa autour de discussion sur le voyage.



La rue d'une petite ville au Mali:


Dimanche 14 novembre:


Me voilà donc parti à la recherche d'argent pour continuer le voyage. Ce sera d'ailleurs un peu l'activité la plus prenante de la journée. Je recherche donc un cyber café afin de faire un virement western Union avec ma carte bleu vu que celle ci n'est pas accepté dans les distributeurs. Un malien sympa m'aide à chercher. Il m'emmène dans divers endroits mais tout est fermé. En fait, il n'y a pas de cyber mais des gens ou des institutions qui ont des connections chez eux. Manque de chance personne n'est là. Impossible aussi de joindre mon père pour qu'il me fasse un mandat. Il me reste qu'à me résigner ou vendre ce que je peux. Ayant deux batteries en plus qui me serve à rien, je me dis que je peux les vendre. Je revois le petit jeune que j'avais ramener du poste de douane à la ville la veille et il m'emmène chez son patron qui est mécano. Il m'achète la batterie à 8000 cfa. 12 euros quoi. C'est déjà ça. Je trouve un autre vendeur pour l'autre batterie et me voilà riche de 25 euros. Une batterie ça dépanne toujours et c'est bien le cas de le dire. En tout cas suffisamment pour payer ce satané laissé passé. Je prend donc la route direction Bamako. A la sortie de la ville au poste de contrôle, deux mecs me demande de les amener. Le premier va pas loin et l'autre à Bamako. Pour celui qui va à Bamako, je lui demande 3000 cfa, environ 5euros. Il accepte de suite et s'empresse de prendre ses affaire. Je dois être bien moins cher que le taxi brousse. Et en plus, plus rapide sans aucun doute. On fait donc la route ensemble et bien qu'il ne parle pas bien français, c'est fort sympathique.



On arrive à la nuit à l'entré de Bamako et on est arrêter par la douane. Ils contrôlent les papiers et me dise que je ne peux pas continuer car la carte grise n'est pas à mon nom. Il faudra payer une caution pour être sur que je ne vende pas le véhicule et le laisser ici pour la nuit. On discute mais rien à faire. Une heure plus tard environ c'est toujours le point mort. Et puis un des douanier qui s'avère être le chef m'explique comment ça se passe. En général, on trouve un arrangement mais il faut que tu vois ça avec mon collègue car moi je suis le chef, comme cela si le responsable au dessus arrive, je pourrai dire que ce n'est pas moi. Pas mal comme technique quand même. De toute façon, il me reste 6000 cfa donc je vais pas aller bien loin. Il refuse alors je lui dit de venir voir dans mon camion, que je lui trouverai bien un cadeau qui va l'arranger. Je lui donne donc ma torche mac lite et puis pour appuyer mes cadeau, un lecteur mp3 qui de toute façon ne marche pas. On revient voir le chef et il me demande les 5000 cfa et l'affaire est réglé. Mais enfin j'ai quand même cru pendant un moment que j'allais dormir là. Je ne sais pas si le fait que la carte grise ne soit pas à mon nom soit réellement un problème ou juste un prétexte pour me taxer mais toujours est il que ça a été le contrôle le plus casse pied depuis le début du voyage.


Un petit passage de route défoncé au mali:




Direction donc le centre ville de Bamako à la recherche de l'atlantique banque, seul banque à accepter les master card. Je finis par la trouver mais le distributeur ne marche pas. On m'en indique un autre mais ma carte ne passe toujours pas. 10 distributeurs plus loin je demande si il n'y a pas une autre agence de l'atlantique banque. Je finis par la trouver et même un guichet ouvert mais l'agent me dit qu'il ne prennent plus les master card depuis un an. Un café branché se trouve à coté avec le wifi gratuit. Je vais donc pouvoir me faire un mandat grâce à ma carte. Mais là, problème, la sécurité bancaire me demande un code qu'il m'envoient sur mon portable . Portable dont la ligne est résilié depuis 15 jours. Décidément c'est pas mon jour.


En sortant je discute avec le gardien du parking et lui explique ma situation. Je vais me garer non loin de là. 5 mn après, on frappe à ma porte. C'était le gardien qui me dit « mon ami, c'est pas bon de ne pas manger, tient prend 400 francs, tu peux aller t'acheter quelque chose ». Je refuse en le remerciant chaleureusement et en lui disant que j'ai encore du pain et de la confiture dans mon camion.


Décidément ces maliens sont vraiment sympa, serviable et accueillant. Vous me direz si un jour, on vous propose ça en France.

En route vers le Mali

Vendredi 12 Novembre:


La route défoncé continue et on sent que la mécanique souffre. On rencontre des paysages plus rocheux avec même de belles falaise par endroit. Alors qu'on vient juste de finir la partie pourri de la route, tout d'un coup, impossible sur mon camion de passer les vitesse. Je m'arrête et regarde ce que ça donne. On arrive à faire passer la première, la deuxième et la marche arrière mais pour le reste, rien à faire. La prochaine ville est à 40km, j'y vais donc avec mes amis français qui me suivent à 50km/h de moyenne.



Deux mauritanien en habit traditionnel:


La route défoncée:


La ville d'Ayoun à 120km de la frontière Malienne:






Arrivé à l'entré de la ville, on trouve un mécano qui à l'air de bien s'y connaître et nous dit que c'est surement les pignons de la boite. Mais il faut de toute façon tout démonter. Mes amis me laissent donc là et continuent leur route vers le mali. Mon mécano commence le démontage et c'est pas de la tarte. N'ayant pas de clé en 36, il essaye de démonter le moyeux de la roue à coup de burin. Mais la vis ne bouge pas. Tout compte fait, après 3h de boulot, il arrive à sortir la boite à démontant le cardan. Il ouvre tout et regarde tout ça. Les pignons sont en bon état. Heureusement car c'était pas gagné d'en trouver ici. Après quelques recherche il remarque qu'un petit ressort qui sert pour le passage des vitesse est cassé. Ca y est la panne est trouvé. C'est con quand même comment un camion de près de trois tonnes peut ne plus avancé à cause d'un ressort grand comme ceux des stylos bic. Enfin, la mécanique, c'est parfois déroutant. Il change donc tout ça et tente de remettre la boite en place. Après plusieurs tentatives avec son collègues, ils finissent par laisser tomber. Il faut dire qu'il fait nuit depuis presque une demi heure et remonter tout ça à la lampe torche n'est pas aisé. Je reste donc dans mon camion en attendant le lendemain matin qu'il revienne. Il me demande 100euros pour son travail. Il me semble bien que ça fait beaucoup. On en discutera la lendemain. Le souci c'est qu'il me reste qu'un billet de 100 euros. Il faut donc déjà que je fasse du change et que je négocie à la baisse le tarif car sinon je n'aurai plus un rond pour aller jusqu'à Bamako ou je dois pouvoir retirer de l'argent. A suivre donc.....


Les mécanos aux doigts de fée:

Alors petite devinette, cette épave de voiture situé à coté de chez le mécano à une fonction bien particulière. Mais laquelle? Un cadeau à celui ou celle qui trouvera.Un indice: soyez bien observateur.