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lundi 15 novembre 2010

Mali


Samedi 13 novembre:

Après une bonne nuit de sommeil sans souci dans mon camion qui tient sur crik, lorsque je me réveille les mécanos sont déjà là. Un troisième homme est venu leur prêter main forte. Il remonte la boite avec moins de difficulté que la veille et pendant qu'il s'occupe à remonter le cardan et la rotule de direction, je pars à la ville pour faire du change. Le mécano me prête gentiment sa veille moto. Après une dizaine de bureau de change fait, je reviens sans avoir changer quoi que ce soit car le taux est particulièrement bas. Ils me propose de 320 à 350 oubia pour un euros. Alors qu'a titre de comparaison, à Nouakchott, on était à 380-390. A mon retour tout est fini et miracle, ça marche à merveille. L'épicier du coin avec qui j'ai déjà pas mal discuter me propose de m'amener chez quelqu'un qu'il connait. Après un moment de discussion, j'arrive à changer mes derniers euros à 360 oubia. La discussion sur le prix de la réparation commence. Il veut donc 40 000 oubia ce qui fait environ 110 euros. J'arrive à descendre jusqu'à 34000 Oubia. De toute façon je n'ai que 38000 avec moi. Il me reste donc environ 10 euros pour la suite. La route est assez bonne jusqu'à la frontière. Je passe la frontière sans souci. C'est quand même beaucoup plus facile que pour rentrer en Mauritanie. Les douaniers sont allongé devant leur case et regarde vite fait les papiers.






Arrivé à Nioro je dois passer à la douane, une autre, pour avoir un laisser passé. Il me demande 10 000cfa, 15euros pour le papier. Comme je n'ai pas cet argent, je m'en vais en ville voir si un distributeur accepte ma carte bleu. Évidemment, impossible de retirer de l'argent. Je me pose donc à coté d'un camion sur le bord de la route. Ce sont trois français sympa qui reviennent d'un voyage au mali et au Burkina Faso. Petite soirée sympa autour de discussion sur le voyage.



La rue d'une petite ville au Mali:


Dimanche 14 novembre:


Me voilà donc parti à la recherche d'argent pour continuer le voyage. Ce sera d'ailleurs un peu l'activité la plus prenante de la journée. Je recherche donc un cyber café afin de faire un virement western Union avec ma carte bleu vu que celle ci n'est pas accepté dans les distributeurs. Un malien sympa m'aide à chercher. Il m'emmène dans divers endroits mais tout est fermé. En fait, il n'y a pas de cyber mais des gens ou des institutions qui ont des connections chez eux. Manque de chance personne n'est là. Impossible aussi de joindre mon père pour qu'il me fasse un mandat. Il me reste qu'à me résigner ou vendre ce que je peux. Ayant deux batteries en plus qui me serve à rien, je me dis que je peux les vendre. Je revois le petit jeune que j'avais ramener du poste de douane à la ville la veille et il m'emmène chez son patron qui est mécano. Il m'achète la batterie à 8000 cfa. 12 euros quoi. C'est déjà ça. Je trouve un autre vendeur pour l'autre batterie et me voilà riche de 25 euros. Une batterie ça dépanne toujours et c'est bien le cas de le dire. En tout cas suffisamment pour payer ce satané laissé passé. Je prend donc la route direction Bamako. A la sortie de la ville au poste de contrôle, deux mecs me demande de les amener. Le premier va pas loin et l'autre à Bamako. Pour celui qui va à Bamako, je lui demande 3000 cfa, environ 5euros. Il accepte de suite et s'empresse de prendre ses affaire. Je dois être bien moins cher que le taxi brousse. Et en plus, plus rapide sans aucun doute. On fait donc la route ensemble et bien qu'il ne parle pas bien français, c'est fort sympathique.



On arrive à la nuit à l'entré de Bamako et on est arrêter par la douane. Ils contrôlent les papiers et me dise que je ne peux pas continuer car la carte grise n'est pas à mon nom. Il faudra payer une caution pour être sur que je ne vende pas le véhicule et le laisser ici pour la nuit. On discute mais rien à faire. Une heure plus tard environ c'est toujours le point mort. Et puis un des douanier qui s'avère être le chef m'explique comment ça se passe. En général, on trouve un arrangement mais il faut que tu vois ça avec mon collègue car moi je suis le chef, comme cela si le responsable au dessus arrive, je pourrai dire que ce n'est pas moi. Pas mal comme technique quand même. De toute façon, il me reste 6000 cfa donc je vais pas aller bien loin. Il refuse alors je lui dit de venir voir dans mon camion, que je lui trouverai bien un cadeau qui va l'arranger. Je lui donne donc ma torche mac lite et puis pour appuyer mes cadeau, un lecteur mp3 qui de toute façon ne marche pas. On revient voir le chef et il me demande les 5000 cfa et l'affaire est réglé. Mais enfin j'ai quand même cru pendant un moment que j'allais dormir là. Je ne sais pas si le fait que la carte grise ne soit pas à mon nom soit réellement un problème ou juste un prétexte pour me taxer mais toujours est il que ça a été le contrôle le plus casse pied depuis le début du voyage.


Un petit passage de route défoncé au mali:




Direction donc le centre ville de Bamako à la recherche de l'atlantique banque, seul banque à accepter les master card. Je finis par la trouver mais le distributeur ne marche pas. On m'en indique un autre mais ma carte ne passe toujours pas. 10 distributeurs plus loin je demande si il n'y a pas une autre agence de l'atlantique banque. Je finis par la trouver et même un guichet ouvert mais l'agent me dit qu'il ne prennent plus les master card depuis un an. Un café branché se trouve à coté avec le wifi gratuit. Je vais donc pouvoir me faire un mandat grâce à ma carte. Mais là, problème, la sécurité bancaire me demande un code qu'il m'envoient sur mon portable . Portable dont la ligne est résilié depuis 15 jours. Décidément c'est pas mon jour.


En sortant je discute avec le gardien du parking et lui explique ma situation. Je vais me garer non loin de là. 5 mn après, on frappe à ma porte. C'était le gardien qui me dit « mon ami, c'est pas bon de ne pas manger, tient prend 400 francs, tu peux aller t'acheter quelque chose ». Je refuse en le remerciant chaleureusement et en lui disant que j'ai encore du pain et de la confiture dans mon camion.


Décidément ces maliens sont vraiment sympa, serviable et accueillant. Vous me direz si un jour, on vous propose ça en France.

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