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mercredi 10 novembre 2010

En route vers Dakhla


Jeudi 4 novembre:

Après une nuit tranquille dans un quartier de Tan tan j'ai la surprise de me réveiller en plein milieu du marché. Mon camion était garé sur un parking du centre ville qui s'avère être une place de marché. Ca tombe pas si mal, j'avais quelques courses a faire. Un kilo de dattes délicieuses (tendre et moelleuse) pour 1,3euros et un kilo de mandarine pour à peu près le même prix feront mon affaire. Départ donc en direction du désert à la recherche d'une station essence à prix détaxé. Le pompiste du coin me dit que la première station détaxer est à 120 km. Je lui fait donc confiance et met de l'essence pour cette distance. En sortant de la ville, je ne m'arrête pas complètement au stop ce qui me vaut d'être arrêter par la police. C'est 700 dirham me dit l'agent. On attend le chef. Je vois rouge car 700 dirham ça fait beaucoup. 10 mn après le chef arrive. Un automobiliste marocain dans la même situation me dit qu'il y aura surement moyen de s'arranger avec le policier en chef. Mais malheureusement, impossible de négocier. L'autre chauffeur ne se démonte pas et me dit appeler un ami qui travaille comme cadre au commissariat. 30 mn de coup de fils après, rien a faire, le policier ne veut rien entendre. Le chauffeur part son permis en moins et un papier l'obligeant à payer les 700dirhams s'il veut récupérer ses papiers. Le policier me demande alors si je connais le chauffeur qui vient de partir. Je lui répond que non, on s'est juste croiser sur le bord de la route. Il doute et me redemande « tu es sur ».

« Oui ,oui » je lui dis. Je lui dit donc qu'on pourrait s'arranger. Il hésite plusieurs fois. Puis finalement me rend 600dirhams des 700 que je viens de lui donner et me dit « chut, tu n'en parle à personne ». Content, je m'empresse de remonter dans mon camion et de repartir avant qu'il ne change d'avis. En fait, de nouvelles directives sur la sécurité routière ont renforcé les contrôles et surtout les sanctions. Les amandes ont quasi doublé et tout policier pris en train d'être corrompu devra démissionné sur le champs. Ca à du faire réfléchir plus d'un policier. Surtout que ce système fonctionne beaucoup par dénonciation.


D’où le doute prononcé du policier en costume avec son nom accroché à sa veste. Il n'empêche que 700 dirhams, 65 euros c'est une somme considérable pour la plupart des marocains.



La route de Dakhla:


La route se passe sans souci dans un paysage désertique. Le plus difficile sur ce type de route ce sont les camions. En effet la route est juste assez large pour qu'on se croise et on passe donc très près des camions. A tel point que les essuies glaces se soulève à chaque fois et qu'un fort déport vers le centre de la route se produit à chaque fois. On serre donc les mains sur le volant et les dents à chaque camion qui découle à plus de 100km/h. La police est très présente. Trois barrages en 120km.





Petite pose en bord de route près d'une maison en construction pour manger. Tout de suite le maçon qui habite dans une case à coté me salut en m'invite à boire le thé. Petite discussion simple, authentique et chaleureuse autour d'un thé et un peu de pain avec de la vache qui rit (le seul fromage français qu'on trouve partout en afrique) avant de repartir.


Je fais une pose dans le désert en bord de route. Mais malheureusement impossible de passer la marche arrière et j'ai maintenant un talus assez haut pour remonter sur la route. Ce serait con de devoir rester là juste à cause d'un souci de marche arrière.


On peut symboliquement que c'est le point de non retour qui apparaît. En plus c'est à peu près la moitié du voyage du moins en ce qui concerne les kms.








Je repars en avant donc et passe le talus sans trop de difficulté. Arrêt à la première station service, je demande si il y a un mécano. Ca tombe bien il est la. Après quinze minute à faire des essais et à démonter deux trocs truc, il remarque qu'il manque deux vis à plaque de fixation de la boite de vitesse. On resserre les deux vis restante et le mécano met du fil de fer sur celle qui manque. Cool, ça marche. Je lui dit, ca va pas tenir très longtemps avec le fil de fer, non. Tu me répond, « non ça va, tu peux rouler jusqu'en Amèrique avec ça ». Ca tombe bien je vais pas si loin....



Je m'arrête dans un quartier de tranquille de boulgaro et je vais manger dans un petit resto à 20dirhams. Le matin je m'occupe de tenter de régler mon problème d'argent. En effet je n'ai qu'une master card et celle ci n'est plus accepté à partir de la Mauritanie. Je demande donc à mon père de me faire un virement wester union que le lui rembourserai en virement. Après avoir récupérer mon argent en dirham je m'en fait faire le plein d'essence. Et pas qu'un peu. Je rempli tout les bidons que j'ai acheter sur la route et mon camion. Total 170litres 60 de réservoir et 110 de bidons) avant de reprendre la route. Ici l'essence est à 63 centime d'euros le litre. Ca fait faire quelques économies surtout avec un camion qui consomme dans les 11litres au cent.


Je reprend la route sur une centaine de km avant de m'arrêter dans une petite ville en plein dessert dont j'ai oublié le nom. Ici comme ailleurs, les enfants viennent me voir et me salut mais reste toujours à distance.

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