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samedi 27 novembre 2010

Ouagadougou...

Du jeudi 25 novembre au jeudi 2 décembre:

En attendant mon visa, je profite pour me balader dans Ouagadougou. C'est une ville bouillonnante. Du monde de partout, une circulation assez bordélique mais les choses se passent bien. Le soir je fais une petite projection ciné ce qui me permet de tester mon groupe électrogène. ça tombe bien, ça fait un peu d'animation pour le gardien de l’hôtel.


Malheureusement, une surtension, grille le transfo du vidéoprojecteur. Je m'empresse donc d'aller trouver un réparateur le lendemain et pour 6 euros, tout est réparé. C'est quand même pratique de ne pas tout changé à chaque fois qu'une petite pièce est cassé.


Je vais faire un tout au marché et achète des tomates et des oignons. Un kg de tomate coute un peu moins d'un euros. Au supermarché, je trouve également des tomates mais à 12 euros le kg. Je demande si ce n'est pas une erreur et bien non, on me répond que c'est parce que ce sont des tomates qui viennent d'ailleurs. A ce prix la de toute façon, je me demande bien qui achète ça.



Le camion en mode campement:

Le plus souvent je mange dans les petits maquis. C'est bon marché et cela permet de rencontrer du monde. Comme c'est les élections en cote d'ivoire, il y a pas mal de discussions politiques et la plupart des burkinabé sont bien au courant. D'ailleurs le président Blaise Compaoré vient d'être réélu ici avec plus de 80% des voix. Comme me dit un burkinabé, c'est le voté mangé qui marche bien. C'est à dire, on te donne 1000 francs (1,5euros) pour aller voter pour le candidat. Bon ça fait juste 23 ans qu'il est là donc...


Les repas sont plutôt bons.Pour vous donner une idée, un plat de spaghetti ou de riz à la viande coute 500 frc CFA (85 cent d'euros) et un coca 50cl 400 frs CFA (70 cents d'euros). Donc autant en profiter...




Mercredi 24 novembre


Après un brin de ménage et de lessive (et oui il faut bien de temps en temps), je reprend la route direction Ouagadougou. La route est bonne est les paysages sympa. Malheureusement j'écrase un petit chiot sur la route qui déboule sous mes roues. Je m'arrête dans un petit hôtel qui me donne accès gratuitement a ces toilettes. Le soir je mange au petit resto de l’hôtel et après le repas je demande au deux clients présents et aux serveuses si ça leur dit de regarder un film avec le vidéoprojecteur. Nous voilà donc parti pour un bon film en direct du resto de la brousse avec des clients ravi de profiter de l'animation et moi du courant...



Jeudi 25 novembre:


Réveil à 7h par un policier qui frappe à la porte et me demande les papiers du véhicule. Il m'invite par la suite à venir chercher tout ça au commissariat à coté. J'y vais donc de suite. Après 10 mn le chef arrive et part dans son bureau vérifié tout ça. Au bout d'une demi heure je m'impatiente et demande à le voir. On me dit de me patienté, qu'il viendra quand il aura finit. Une heure après, j'en ai marre et je rentre dans le commissariat et frappe à sa porte. Monsieur le commissaire finit sa vérification. Soit disant pour vérifier si je ne suis pas sur un avis de recherche. Je lui demande alors si il y a des blancs sur son avis de recherche et il me répond que non.... Alors pourquoi ça prend autant de temps? Mystère.... Bref, il sort et engueule ses policiers de m'avoir laissé rentré. Eux même me remonte les bretelles une fois leur chef parti. Enfin quand même une heure et demi pour vérifier un passeport et une carte grise; il faut pas abuser quand même.


Je reprend donc la route après un petit déjeuner pris dans un cafétéria. Arrivé à Ouagadougou, je croise une voiture du lyonnais. ON discute et décide de manger ensemble. C'est rigolo car ils ont tracté les trois français en camion que j'ai rencontré à Niorro la frontière malienne. Le monde est petit. On va ensemble chercher notre visa de l'entente. Un visa qui permet d'aller au bénin, au togo, au niger, au burkina et en cote d'ivoire pour seulement 38euros.


Il faudra bien sur revenir le lendemain car le dépôt des dossier se fait le matin. Après quelques recherches, je trouve un hôtel qui accepte gratuitement les campings car. Cool.




Vendredi 26 novembre:


Mission visa. Après avoir récupérer un mandat western union, je vais faire mon visa mais malheureusement celui ci ne sera pas prêt avant lundi. J'en profite pour me balader dans Ouagadougou et voir le marché des artisans

mardi 23 novembre 2010

Direction Ouaga


Dimanche 21 novembre:


Départ en direction du Burkina faso. Je prend la route en fin de matinée et à la sortie de la ville, je prend deux stoppeurs qui sont en fait des jeunes apprenti soldat. Au moins j'ai un accompagnement sécurisant. En mauritanie, on m'a souvent proposé de m'accompagner mais c'était contre monnaie sonnante et trébuchante. Plus loin sur la route, je m'arrête un moment et un homme avec ses deux enfants me demande si je peux les amener jusqu'au prochain village. Ce sera donc chose faite. Mon camion commence sa carrière de taxi brousse. Mais c'est plutôt taxi dépanne pour le moment.




Transport du coton:


J'arrive a Koutiale à 150 km de la frontière du Burkina Faso. Je demande un camping mais c'est un mot inconnu ici. Auberge fonctionne mieux. Je me retrouve dans une la cours d'une maison privé assez luxueuse et je demande si je peux rester là pour la nuit et prendre un peu d'électricité pour brancher mon ordi. Pas de problème. Petite session vidéo projection dans le camion donc.



Le transport de marchandise fait aussi accessoirement transport de personne:



Lundi 22 novembre:

Départ pour la frontière du Burkina. Comme d'habitude il faut passer le triptyque douane, police, gendarmerie. Un héritage français surement mais pas le meilleur.

Je passe devant la police et ces messieurs sont en train de manger. De la vitre de mon camion je leur souhaite bon appétit et demande. « Vous avez besoin de quoi? » Un policier me répond « la boisson seulement ». « désolé je n'en ai pas mais au niveau des papiers il vous faut quelque chose ». Et le policier de me répondre avec le sourire « non c'est bon, passe seulement ».

Ah si seulement tout les contrôles étaient aussi simple que ça. Le passage de la frontière se passe sans souci. Les burkinabé sont certainement les plus cool et les plus sérieux de tous ceux que j'ai rencontré sur ma route.

Je trace la route jusqu'à Bobo dialoso ou je m'arrête pour dormir.





Mardi 23 Novembre:

Petite balade dans bobo et menu réparation pour le camion. Mon klaxon fonctionner par intermittence. Je trouve donc un mécano qui me règle ça rapidement. Et puis mon soufflet de cardan est cassé depuis un moment. Un mécano me change ça rapidement et sans souci.




Un petit village malien sur le bord de la route:




lundi 15 novembre 2010

Bamako


Lundi 15 Novembre:


Toujours en quête d'argent, j'ai mon père par internet qui doit me faire un mandat wester union.
Manque de chance, ça ne marche pas pour le moment. Quatre heures plus tard, idem. Heureusement, je trouve des français à qui je demande conseil pour mon souci. Et finalement je leur fait un chèque de trente euros et ils me donnent l'équivalent en liquide.

Ca me laisse de quoi voir venir. Mes amis de route français viennent manger au restaurant ou je suis. Quel surprise, on se retrouve sans même un coup de téléphone. Cool.
Je me met alors à la recherche d'une petite auberge. Je me retrouve à l'auberge natangui tenu par un belge marié à une malienne. Ambiance sympa et piscine. Cool ca fait du bien un peu de fraicheur. Je dormirai donc dans mon camion sur le parking mais pourrait profiter des commodité de l'auberge. Pour 2500frs CFa par jour environ 4 euros, c'est plutôt bien.










Mardi 16 novembre:

Journée tranquille. Western Union marche enfin et je peux donc récupérer mon argent nécessaire à la suite du voyage. Après un petit repas dans un maquis du coin, je vais à l'ambassade du Burkina faso. Comme demain c'est la fête de la tabaski (fête du mouton), ils ont fermé à 14h. et en plus demain ils seront fermé toute la journée. Je vais faire un tour en ville vers le marché des artisans qu'on m'a indiqué. Quel idée....Des bouchons pas possible avec des gens de partout, des scooters, des carrioles à bras, des moutons, etc. Bref une heure pour faire un km.

Je retourne donc à l'auberge et profite de la piscine...

Mardi 19 novembre:


Le soir c'est la fête à l’auberge, sali, la patronne a fait venir ses amis musiciens. Petit concert live de musique malienne avec deux guitares une calebasse et une cora autour de la piscine. Je rencontre pas mal de gens qui passent à l'auberge. C'est une vraie galerie de personnage. Il y a d'abord ce jeune français qui vit ici depuis plus d'un an et qui sort avec une malienne marié à un vieux toubabe qui l'enferme a moitié chez lui. Il s'est fait volé sa moto et son argent un soir à 3h du matin et cherche une solution pour pouvoir rentrer en France. Et puis aussi ce français qui chante avec les maliens qui habite ici depuis deux mois. Un ancien logisticien de médecin du monde et d'autres grosses ONG dégouté du fonctionnement de ces structures. Parti pour dépression et qui vit ici grâce à l'AH. Il a le syndrome des jambes qui ne dorment jamais et doit prendre des médicament et de l'alcool pour arriver à trouver le sommeil. Je croise aussi un tchèque venu ici en voiture et qui vient d'acheter une 125 chinoise et qui compte remonter avec en France accompagné de sa copine.

Et puis bien sur les maliens qui travaillent ici ou sont de passage. Par exemple, ce musicien qui joue de la Cora et qui m'explique que son travail est de fabriqué ces instruments et qu'il a beaucoup de commandes de musiciens professionnel français.


Bref des rencontres sympa avec des gens haut en couleur comme on peut dire. Enfin des histoires de vie pas simple mais toujours passionnantes.


Mercredi 20 novembre:


Aujourd'hui c'est la fête de la tabaski. Raphaeal, le responsable de l'auberge nous invite donc à manger le mouton. Très bon repas en plusieurs étapes. On passe l'après midi tranquille à l'auberge. Le soir on sort prendre un verre en ville et découvrir un peu la vie nocturne bamakoise. C'est très sympa. Les filles sont plutôt habillé à l'européenne et très sexy. Même un peu trop maquillé et provocante à mon goût.


Mali


Samedi 13 novembre:

Après une bonne nuit de sommeil sans souci dans mon camion qui tient sur crik, lorsque je me réveille les mécanos sont déjà là. Un troisième homme est venu leur prêter main forte. Il remonte la boite avec moins de difficulté que la veille et pendant qu'il s'occupe à remonter le cardan et la rotule de direction, je pars à la ville pour faire du change. Le mécano me prête gentiment sa veille moto. Après une dizaine de bureau de change fait, je reviens sans avoir changer quoi que ce soit car le taux est particulièrement bas. Ils me propose de 320 à 350 oubia pour un euros. Alors qu'a titre de comparaison, à Nouakchott, on était à 380-390. A mon retour tout est fini et miracle, ça marche à merveille. L'épicier du coin avec qui j'ai déjà pas mal discuter me propose de m'amener chez quelqu'un qu'il connait. Après un moment de discussion, j'arrive à changer mes derniers euros à 360 oubia. La discussion sur le prix de la réparation commence. Il veut donc 40 000 oubia ce qui fait environ 110 euros. J'arrive à descendre jusqu'à 34000 Oubia. De toute façon je n'ai que 38000 avec moi. Il me reste donc environ 10 euros pour la suite. La route est assez bonne jusqu'à la frontière. Je passe la frontière sans souci. C'est quand même beaucoup plus facile que pour rentrer en Mauritanie. Les douaniers sont allongé devant leur case et regarde vite fait les papiers.






Arrivé à Nioro je dois passer à la douane, une autre, pour avoir un laisser passé. Il me demande 10 000cfa, 15euros pour le papier. Comme je n'ai pas cet argent, je m'en vais en ville voir si un distributeur accepte ma carte bleu. Évidemment, impossible de retirer de l'argent. Je me pose donc à coté d'un camion sur le bord de la route. Ce sont trois français sympa qui reviennent d'un voyage au mali et au Burkina Faso. Petite soirée sympa autour de discussion sur le voyage.



La rue d'une petite ville au Mali:


Dimanche 14 novembre:


Me voilà donc parti à la recherche d'argent pour continuer le voyage. Ce sera d'ailleurs un peu l'activité la plus prenante de la journée. Je recherche donc un cyber café afin de faire un virement western Union avec ma carte bleu vu que celle ci n'est pas accepté dans les distributeurs. Un malien sympa m'aide à chercher. Il m'emmène dans divers endroits mais tout est fermé. En fait, il n'y a pas de cyber mais des gens ou des institutions qui ont des connections chez eux. Manque de chance personne n'est là. Impossible aussi de joindre mon père pour qu'il me fasse un mandat. Il me reste qu'à me résigner ou vendre ce que je peux. Ayant deux batteries en plus qui me serve à rien, je me dis que je peux les vendre. Je revois le petit jeune que j'avais ramener du poste de douane à la ville la veille et il m'emmène chez son patron qui est mécano. Il m'achète la batterie à 8000 cfa. 12 euros quoi. C'est déjà ça. Je trouve un autre vendeur pour l'autre batterie et me voilà riche de 25 euros. Une batterie ça dépanne toujours et c'est bien le cas de le dire. En tout cas suffisamment pour payer ce satané laissé passé. Je prend donc la route direction Bamako. A la sortie de la ville au poste de contrôle, deux mecs me demande de les amener. Le premier va pas loin et l'autre à Bamako. Pour celui qui va à Bamako, je lui demande 3000 cfa, environ 5euros. Il accepte de suite et s'empresse de prendre ses affaire. Je dois être bien moins cher que le taxi brousse. Et en plus, plus rapide sans aucun doute. On fait donc la route ensemble et bien qu'il ne parle pas bien français, c'est fort sympathique.



On arrive à la nuit à l'entré de Bamako et on est arrêter par la douane. Ils contrôlent les papiers et me dise que je ne peux pas continuer car la carte grise n'est pas à mon nom. Il faudra payer une caution pour être sur que je ne vende pas le véhicule et le laisser ici pour la nuit. On discute mais rien à faire. Une heure plus tard environ c'est toujours le point mort. Et puis un des douanier qui s'avère être le chef m'explique comment ça se passe. En général, on trouve un arrangement mais il faut que tu vois ça avec mon collègue car moi je suis le chef, comme cela si le responsable au dessus arrive, je pourrai dire que ce n'est pas moi. Pas mal comme technique quand même. De toute façon, il me reste 6000 cfa donc je vais pas aller bien loin. Il refuse alors je lui dit de venir voir dans mon camion, que je lui trouverai bien un cadeau qui va l'arranger. Je lui donne donc ma torche mac lite et puis pour appuyer mes cadeau, un lecteur mp3 qui de toute façon ne marche pas. On revient voir le chef et il me demande les 5000 cfa et l'affaire est réglé. Mais enfin j'ai quand même cru pendant un moment que j'allais dormir là. Je ne sais pas si le fait que la carte grise ne soit pas à mon nom soit réellement un problème ou juste un prétexte pour me taxer mais toujours est il que ça a été le contrôle le plus casse pied depuis le début du voyage.


Un petit passage de route défoncé au mali:




Direction donc le centre ville de Bamako à la recherche de l'atlantique banque, seul banque à accepter les master card. Je finis par la trouver mais le distributeur ne marche pas. On m'en indique un autre mais ma carte ne passe toujours pas. 10 distributeurs plus loin je demande si il n'y a pas une autre agence de l'atlantique banque. Je finis par la trouver et même un guichet ouvert mais l'agent me dit qu'il ne prennent plus les master card depuis un an. Un café branché se trouve à coté avec le wifi gratuit. Je vais donc pouvoir me faire un mandat grâce à ma carte. Mais là, problème, la sécurité bancaire me demande un code qu'il m'envoient sur mon portable . Portable dont la ligne est résilié depuis 15 jours. Décidément c'est pas mon jour.


En sortant je discute avec le gardien du parking et lui explique ma situation. Je vais me garer non loin de là. 5 mn après, on frappe à ma porte. C'était le gardien qui me dit « mon ami, c'est pas bon de ne pas manger, tient prend 400 francs, tu peux aller t'acheter quelque chose ». Je refuse en le remerciant chaleureusement et en lui disant que j'ai encore du pain et de la confiture dans mon camion.


Décidément ces maliens sont vraiment sympa, serviable et accueillant. Vous me direz si un jour, on vous propose ça en France.

En route vers le Mali

Vendredi 12 Novembre:


La route défoncé continue et on sent que la mécanique souffre. On rencontre des paysages plus rocheux avec même de belles falaise par endroit. Alors qu'on vient juste de finir la partie pourri de la route, tout d'un coup, impossible sur mon camion de passer les vitesse. Je m'arrête et regarde ce que ça donne. On arrive à faire passer la première, la deuxième et la marche arrière mais pour le reste, rien à faire. La prochaine ville est à 40km, j'y vais donc avec mes amis français qui me suivent à 50km/h de moyenne.



Deux mauritanien en habit traditionnel:


La route défoncée:


La ville d'Ayoun à 120km de la frontière Malienne:






Arrivé à l'entré de la ville, on trouve un mécano qui à l'air de bien s'y connaître et nous dit que c'est surement les pignons de la boite. Mais il faut de toute façon tout démonter. Mes amis me laissent donc là et continuent leur route vers le mali. Mon mécano commence le démontage et c'est pas de la tarte. N'ayant pas de clé en 36, il essaye de démonter le moyeux de la roue à coup de burin. Mais la vis ne bouge pas. Tout compte fait, après 3h de boulot, il arrive à sortir la boite à démontant le cardan. Il ouvre tout et regarde tout ça. Les pignons sont en bon état. Heureusement car c'était pas gagné d'en trouver ici. Après quelques recherche il remarque qu'un petit ressort qui sert pour le passage des vitesse est cassé. Ca y est la panne est trouvé. C'est con quand même comment un camion de près de trois tonnes peut ne plus avancé à cause d'un ressort grand comme ceux des stylos bic. Enfin, la mécanique, c'est parfois déroutant. Il change donc tout ça et tente de remettre la boite en place. Après plusieurs tentatives avec son collègues, ils finissent par laisser tomber. Il faut dire qu'il fait nuit depuis presque une demi heure et remonter tout ça à la lampe torche n'est pas aisé. Je reste donc dans mon camion en attendant le lendemain matin qu'il revienne. Il me demande 100euros pour son travail. Il me semble bien que ça fait beaucoup. On en discutera la lendemain. Le souci c'est qu'il me reste qu'un billet de 100 euros. Il faut donc déjà que je fasse du change et que je négocie à la baisse le tarif car sinon je n'aurai plus un rond pour aller jusqu'à Bamako ou je dois pouvoir retirer de l'argent. A suivre donc.....


Les mécanos aux doigts de fée:

Alors petite devinette, cette épave de voiture situé à coté de chez le mécano à une fonction bien particulière. Mais laquelle? Un cadeau à celui ou celle qui trouvera.Un indice: soyez bien observateur.


Mauritanie (suite)



Jeudi 11 Novembre:


Départ vers 8h en direction de Kiffa. La route est assez bonnes sur le début et les paysages sympathique. On passe Kiffa, une ville sans intérêt en tout cas à première vu et on pique nique non loin du check point de police. Il faut dire qu'il y en a en moyenne tous les 50 km. A chaque fois on nous demande une fiche de renseignement avec nom prenom, numéro de passeport et immatriculation du véhicule. A ce que me dit un policier, ils previennent le poste de police suivant de notre passage et se tienne ainsi au courant de notre avancé.





Après Kiffa, c'est là que la route se gate. La voie est défoncé et il y a des trous partout ce qui oblige à ralentir tous le temps. On doit rouler en moyenne à trente km/heure. Un vrai bordel. Finalement, on s'arrête vers 17H30 au check point qu'on trouve. De toute façon à partir de 18h, la police vous arête car il est interdit pour les touristes de dormir la nuit. Un français la cinquantaine dans une belle 406 en fait les frais et doit dormir dans sa voiture faute d'être arrivé à la prochaine ville à temps.






Dès notre arrivé, les gens viennent nous voir et surtout les enfants. Mais ceux ci restent assez distant. Discussion sympa et simple. Un des policier a qui je demande ou se trouve l'épicerie du coin me montre et en profite pour me payer un coca. Sympa quand même.




La Mauritanie


Samedi 6 novembre:

Départ direction Dakhla. Après environ trois cents km de désert, je m'arrête avant la ville sur le parking d'une plage publique et je croise des retraité kiteurs venu là pour 1 à 6 mois. Pour eux c'est le grand équipement. Camping car gigantesque avec moto ou quad derrière et une grande remorque. Sans oublier l'antenne satellite d'un mètre cinquante de diamètre histoire certainement de ne pas rater le JT de Laurence Ferrari. Un gros camion style poid lourd aménagé campe là également. Je me dirige vers eux et après quelques bières nous convenons de faire la route ensemble. C'est un couple fort sympathique de jeunes français parti pour un an faire un tour d’Europe et d’Afrique.


Dimanche 7 novembre:


Après une matinée tranquille, on reprend la route en début d'après midi pour s'arrêter deux cents km plus loin à 50km de la frontière mauritanienne. Le soir on rencontre un jeune espagnol avec ses deux chiens qui travaille au mali à former les chiens maliens à la détection de cocaïne et d’explosif. Il a le même camion que mes amis français mais en version 4X4.





Lundi 8 novembre:


Départ pour la Mauritanie. On arrive à la frontière marocaine à neuf heure. Premier contrôle de la gendarmerie royale qui veut tous les papiers. J'ai peur qu'avec ma carte grise barré au nom de l'ancien propriétaire, je risque d'avoir des soucis pour passer. Heureusement pas de souci, on me demande juste le certificat de vente. La douane fait passer nos deux camions au scanner et après un dernier contrôle de la police on sort du Maroc. Ca à quand même pris trois heures. On arrive dans le no man land, 2km de piste chaotique qui n'appartiennent ni au Maroc ni à la Mauritanie. Rebelote pour les mêmes contrôle, gendarmerie, douane et police. Et enfin après deux heures et demi d'attente nous voilà sorti. Il est quand même important de noter qu'à aucun moment, j'ai eu à donner un quelconque cadeau ou argent. Certains douanier nous demandent gentiment si on a pas un petit quelque chose pour eux mais ça va pas plus loin.


On décide d'aller dormir à Nouâdhibou. On trouve un camping auberge assez sympa mais pas très bon marché en tout cas pour l’Afrique. 4,5 euros par personnes. L’électricité nous permet de faire un projection ciné extérieur en branchant le vidéoprojecteur et en accrochant un drap sur mon camion. Sympa quand même le cinéma en plein air.




On trouve des bornes kilométriques tous les 5km:


Mardi 9 novembre:

500km de désert nous attendent pour aller jusqu'à la capitale mauritanienne, Nouakchott. Les paysage se suivent et se ressemble mais les couleurs changent selon les lieux. On a un peu plus de verdures ou des petits lacs sur le bord de la route. Par endroit le vent souffle fort et la visibilité est réduite à cause du sable qui vole.

On arrive en fin d'après midi et on se pose dans un petit camping auberge en plein centre.


Mercredi 10 novembre.


On passe à l'ambassade du mali afin de faire nos visas et bonne surprise, on les a deux heures après. Départ donc vers le mali. La circulation dans la capitale mauritanienne est assez bordélique. Les 4X4 côtoient les carrioles tractées par les ânes et du sable recouvre souvent une partie de la route. Quand au respect des règles de conduite, disons que ça laisse vraiment à désirer. Après s'être perdu plusieurs fois, on trouve enfin la route du mali appelé route de l'espoir. C'est toujours le désert mais il y a plus de verdure et des petits villages tout le long de la route. Les enfants nous salut lors de notre passage ce qui me rappelle le Bénin. On rencontre une trentaine de km de route défoncé avec des trous partout ce qui oblige à ralentir et rend la conduite bien plus difficile. Mais bon, ça met un peu de piquant à la conduite. Excepté qu'en cas d'erreur on peut y laisser une roue ou bien plus. D'ailleurs on croise une demi douzaine de voiture en train de changer une roue sur le bord de la route. Il y a beaucoup d'animaux le long de la voie (âne, chameaux, vaches, chèvre, moutons, etc.) et un grand nombre également de cadavre d'animaux en décomposition.




Petit village dans le désert mauritanien. Petite devinette, à quoi sert la grosse toile blanche à droite?


Nos bêtes prennent un peu l'air:




Petite tempête de sable:




On arrive au dernière lueur du jour dans un petit village nommé Aleg et on se gare devant le commissariat. Au moins, on devrait être bien gardé. Il faut dire que c'est sur cette route que de nombreux touristes ont été enlevé par ACMI. La nuit est rythmé par le passage des camions et surtout par le bêlement de la chèvre qui a trouvé refuge juste à coté de nos véhicules.

mercredi 10 novembre 2010

En route vers Dakhla


Jeudi 4 novembre:

Après une nuit tranquille dans un quartier de Tan tan j'ai la surprise de me réveiller en plein milieu du marché. Mon camion était garé sur un parking du centre ville qui s'avère être une place de marché. Ca tombe pas si mal, j'avais quelques courses a faire. Un kilo de dattes délicieuses (tendre et moelleuse) pour 1,3euros et un kilo de mandarine pour à peu près le même prix feront mon affaire. Départ donc en direction du désert à la recherche d'une station essence à prix détaxé. Le pompiste du coin me dit que la première station détaxer est à 120 km. Je lui fait donc confiance et met de l'essence pour cette distance. En sortant de la ville, je ne m'arrête pas complètement au stop ce qui me vaut d'être arrêter par la police. C'est 700 dirham me dit l'agent. On attend le chef. Je vois rouge car 700 dirham ça fait beaucoup. 10 mn après le chef arrive. Un automobiliste marocain dans la même situation me dit qu'il y aura surement moyen de s'arranger avec le policier en chef. Mais malheureusement, impossible de négocier. L'autre chauffeur ne se démonte pas et me dit appeler un ami qui travaille comme cadre au commissariat. 30 mn de coup de fils après, rien a faire, le policier ne veut rien entendre. Le chauffeur part son permis en moins et un papier l'obligeant à payer les 700dirhams s'il veut récupérer ses papiers. Le policier me demande alors si je connais le chauffeur qui vient de partir. Je lui répond que non, on s'est juste croiser sur le bord de la route. Il doute et me redemande « tu es sur ».

« Oui ,oui » je lui dis. Je lui dit donc qu'on pourrait s'arranger. Il hésite plusieurs fois. Puis finalement me rend 600dirhams des 700 que je viens de lui donner et me dit « chut, tu n'en parle à personne ». Content, je m'empresse de remonter dans mon camion et de repartir avant qu'il ne change d'avis. En fait, de nouvelles directives sur la sécurité routière ont renforcé les contrôles et surtout les sanctions. Les amandes ont quasi doublé et tout policier pris en train d'être corrompu devra démissionné sur le champs. Ca à du faire réfléchir plus d'un policier. Surtout que ce système fonctionne beaucoup par dénonciation.


D’où le doute prononcé du policier en costume avec son nom accroché à sa veste. Il n'empêche que 700 dirhams, 65 euros c'est une somme considérable pour la plupart des marocains.



La route de Dakhla:


La route se passe sans souci dans un paysage désertique. Le plus difficile sur ce type de route ce sont les camions. En effet la route est juste assez large pour qu'on se croise et on passe donc très près des camions. A tel point que les essuies glaces se soulève à chaque fois et qu'un fort déport vers le centre de la route se produit à chaque fois. On serre donc les mains sur le volant et les dents à chaque camion qui découle à plus de 100km/h. La police est très présente. Trois barrages en 120km.





Petite pose en bord de route près d'une maison en construction pour manger. Tout de suite le maçon qui habite dans une case à coté me salut en m'invite à boire le thé. Petite discussion simple, authentique et chaleureuse autour d'un thé et un peu de pain avec de la vache qui rit (le seul fromage français qu'on trouve partout en afrique) avant de repartir.


Je fais une pose dans le désert en bord de route. Mais malheureusement impossible de passer la marche arrière et j'ai maintenant un talus assez haut pour remonter sur la route. Ce serait con de devoir rester là juste à cause d'un souci de marche arrière.


On peut symboliquement que c'est le point de non retour qui apparaît. En plus c'est à peu près la moitié du voyage du moins en ce qui concerne les kms.








Je repars en avant donc et passe le talus sans trop de difficulté. Arrêt à la première station service, je demande si il y a un mécano. Ca tombe bien il est la. Après quinze minute à faire des essais et à démonter deux trocs truc, il remarque qu'il manque deux vis à plaque de fixation de la boite de vitesse. On resserre les deux vis restante et le mécano met du fil de fer sur celle qui manque. Cool, ça marche. Je lui dit, ca va pas tenir très longtemps avec le fil de fer, non. Tu me répond, « non ça va, tu peux rouler jusqu'en Amèrique avec ça ». Ca tombe bien je vais pas si loin....



Je m'arrête dans un quartier de tranquille de boulgaro et je vais manger dans un petit resto à 20dirhams. Le matin je m'occupe de tenter de régler mon problème d'argent. En effet je n'ai qu'une master card et celle ci n'est plus accepté à partir de la Mauritanie. Je demande donc à mon père de me faire un virement wester union que le lui rembourserai en virement. Après avoir récupérer mon argent en dirham je m'en fait faire le plein d'essence. Et pas qu'un peu. Je rempli tout les bidons que j'ai acheter sur la route et mon camion. Total 170litres 60 de réservoir et 110 de bidons) avant de reprendre la route. Ici l'essence est à 63 centime d'euros le litre. Ca fait faire quelques économies surtout avec un camion qui consomme dans les 11litres au cent.


Je reprend la route sur une centaine de km avant de m'arrêter dans une petite ville en plein dessert dont j'ai oublié le nom. Ici comme ailleurs, les enfants viennent me voir et me salut mais reste toujours à distance.